Des infos, des idées, un métier.
image d'un stétoscope pour représenter les métiers du sanitaire et du social

 

Le secteur sanitaire et social : de quoi parle-t-on ?

 

Ce secteur recouvre les activités liées à la santé humaine, et à l’action sociale. Les hôpitaux, les laboratoires d’analyses, les sociétés d’ambulances, les maisons de retraite, les hébergements pour personnes handicapées, les structures d’accueil de jeunes enfants, les cabinets médicaux, etc. sont des établissements relevant de ces activités.

 

Le secteur sanitaire et social est le premier employeur régional : en 2014 sont dénombrés 285 000 professionnels, salariés ou indépendants, soit 15 % de l’emploi total régional.

C’est un secteur qui n’a pas cessé de voir augmenter ses effectifs dans les métiers caractéristiques de la Santé et de l'Action sociale : +10% entre 2009 et 2014 (+1% pour l'emploi régional).

 

Cette progression a surtout touché les métiers de :

 

 

 

 

On peut distinguer :


Les établissements relevant de la santé humaine : ce sont les premiers employeurs, avec plus de 113 700 salariés (46 %). Il s’agit des activités hospitalières, des activités des médecins généralistes et spécialistes, des activités dentaires, des professionnels de la rééducation, des laboratoires d’analyses médicales, des activités des ambulances, etc.



Les établissements de l’hébergement médico-social représentent plus de
42 000 salariés (17 % des effectifs). Ils se déclinent en établissements pour personnes handicapées, enfants ou adultes en difficultés, maisons de retraite, etc
 


Les établissements de l’action sociale sans hébergement totalisent près de 89 800 salariés (37 % des effectifs). L’aide à domicile, l’aide par le travail, l’accueil de jeunes enfants, l’action sociale auprès de familles en difficultés, l’accompagnement de personnes âgées, handicapées en font partie.

Les employeurs de ce secteur ont des statuts très variés. Certains relèvent du secteur public avec la fonction publique hospitalière et les collectivités territoriales (les départements notamment qui ont en charge la lutte contre l'exclusion et la pauvreté, l’aide aux personnes âgées, à l'enfance, etc.). D'autres relèvent du secteur privé à but lucratif (établissements privés, professions libérales, etc...) ou non lucratif (associations et fondations gérant des établissements de soins ou d’accueil, etc.).

 

 

Plus de 245 000 salariés en région

Les salariés en activité dans la santé ou le social sont plus de 245 000 en région, qu’ils exercent un métier spécifique aux secteurs de la Santé ou de l’Action sociale (aide-soignant, éducateur de jeunes enfants…) ou transversal (secrétaire-comptable).

 

 

Près de 40 000 infirmiers en soins généraux, et 8 000 éducateurs spécialisés

 

Les métiers les plus présents sont infirmiers avec près de 40 000 professionnels et aides-soignants avec plus de 30 000 professionnels en exercice en région. Ces métiers sont de niveaux de qualification très divers, allant du niveau V (CAP) pour les ambulanciers, les auxiliaires de puériculture, etc. au niveau I, (bac + 5 et plus) comme les infirmiers spécialisés, les orthophonistes, etc. Certains métiers de la santé peuvent s’exercer en tant que salarié ou non salariés avec le statut de professionnels libéraux (les masseurs-kinésithérapeutes, les sages-femmes, certains spécialistes de la rééducation, etc.). Les femmes sont souvent majoritaires au sein des effectifs (81 % contre 47 % tous métiers). Elles occupent jusqu’à 98 % des emplois dans certains métiers comme ceux d’éducateurs de jeunes enfants, de puéricultrices…

 

Métiers

Effectif total

Part des femmes

Evolution 2009-2014 

Niveau de qualification

Aides médico-psychologiques

3 144

87 %

+38 %

Niveau V (CAP)

Aides-soignants

30 097

90 %

+11 %

Niveau V (CAP)

Ambulanciers salariés

3 474

22 %

-1 %

Niveau V (CAP)

Assistants de service social

5 068

93 %

-5 %

Niveau III (bac + 2)

Autres spécialistes de la rééducation (ergothérapeutes, orthophonistes, psychomotriciens, pédicure podologue, etc.)

6 682

79 %

+30 %

Niveaux II et I (bac + 3, 4 ou 5)

Autres spécialistes de l'appareillage médical (orthopédistes, prothésiste dentaire, etc.)

1 740

30 %

-19 %

Niveau III (bac + 2)

Auxiliaires de puériculture

7 272

99 %

+21 %

Niveau V (CAP)

Cadres de l'intervention socio-éducative (chefs de services éducatifs, directeurs de maisons de retraite, de maisons d'enfants, de foyers, etc.)

2 548

66 %

+9 %

Niveaux II et I (bac + 3, 4 ou 5)

Cadres infirmiers (cadre de santé, infirmiers chefs, chefs d'unité de soins, directeur de crèche, etc.)

4 171

85 %

+42 %

Niveaux II et I (bac + 3, 4 ou 5)

Conseillers en économie sociale familiale

1 217

88 %

-5 %

Niveau III (bac + 2)

Éducateurs de jeunes enfants

1 298

98 %

+18 %

Niveau III (bac + 2)

Éducateurs spécialisés

7 941

69 %

-3 %

Niveau III (bac + 2)

Éducateurs techniques spécialisés, moniteurs d'atelier

823

30 %

+9 %

Niveau III (bac + 2)

Infirmiers en soins généraux

39 629

85 %

+11 %

Niveau II (bac +3 et 4)

Infirmiers spécialisés (infirmiers anesthésistes, infirmiers de blocs opératoires, etc.)

1 821

80 %

-10 %

Niveau I (bac + 5
et plus)

Masseurs-kinésithérapeutes

7 910

50 %

+10 %

Niveau II (bac +3 et 4)

Moniteurs éducateurs

1 826

79 %

+3 %

Niveau IV (bac)

Opticiens lunetiers et audioprothésistes

2 631

53 %

+11 %

Niveau III (bac + 2)

Préparateurs en pharmacie hospitalière

7 172

93 %

+4 %

Niveau III (bac + 2)

Puéricultrices

1 590

98 %

-9 %

Niveau II (bac +3 et 4)

Sages-femmes

1 671

96 %

+18 %

Niveau I (bac + 5
et plus)

Techniciens médicaux (manipulateurs en électroradiologie, techniciens de laboratoire)

6 978

74 %

+5 %

Niveaux III et II
(bac + 2, 3 et4)

 

Source : Insee – RPLR 2012-2016, millésimé 2014 – Traitement ORM.

 

Les conditions d’emploi sont favorables (88 % d’emploi à durée illimitée). Le temps partiel concerne un actif sur cinq. La part des salariés varie fortement entre la Santé et l’Action sociale. Le nombre de non-salariés est beaucoup plus important dans la Santé.

Fin décembre 2016, 25 710 demandeurs d’emploi recherchent un métier de la Santé et de l’Action sociale, soit 6 % de l’ensemble des inscrits à Pôle emploi en région. Leur nombre a augmenté de + 6 % en un an. Les femmes représentent 85 % des inscrits.

 

Deux métiers concentrent la moitié des recherches d’emploi :

• Assistance auprès d’adultes (AVS, auxiliaire de gérontologie) ;

• Soins d’hygiène, de confort du patient (aide-soignant).

 

Les contrats de droit privé du secteur rassemblent 20 % des déclarations préalables à l’embauche de la région. Les intentions de recrutement des employeurs visent en particulier les professionnels de l’aide médico-sociale d’un niveau V (CAP) de formation (aides-soignants, auxiliaires de puériculture…).

 

 Les métiers de la santé et du social  L'offre de formation en région

 

 

Le secteur sanitaire et social : la formation en région

 

En 2016, plus de 17 700 personnes préparent un diplôme de la Santé ou de l’Action sociale en région. 667 apprentis sont accueillis en région dont la moitié suit une formation de niveau V.

 

Les formations de la Santé : des effectifs en hausse

En 2016, prés de 13 700 personnes sont inscrites en formation de la Santé en région, soit une augmentation de 30 % depuis l’adoption du premier schéma régional des formations sanitaires et sociales en région (en 2008).

Les femmes restent largement majoritaires dans ces formations (82 %).
2 % des effectifs en formation sont apprentis (333 personnes) principalement dans les formations d’aides-soignants et d’infirmiers d’État. 46 % de ces apprentis suivent une formation de niveau V (CAP).

 

Les formations de l’Action sociale : des effectifs en baisse

En 2016, prés de 4 100 personnes sont inscrites en formation de la Santé en région. Les effectifs enregistrent une baisse de 10 % entre 2014 et 2016.

Les femmes restent largement majoritaires dans ces formations (83 %).

8 % des effectifs en formation sont apprentis (334 personnes) principalement dans les formations de moniteurs éducateurs et d’éducateurs de jeunes enfants.

 

La VAE

En 2016, près de 1 400 dossiers de demande de VAE ont été examinés par des jurys, majoritairement pour un diplôme de l’Action Sociale. Parmi eux, sept dossiers sur dix ont reçu un avis favorable pour une validation totale ou partielle. Néanmoins certains diplômes ne sont pas encore concernés par cette voie d’accès à la certification.

 

 

Le secteur sanitaire et social : un contexte de grandes transformations

 

Le secteur sanitaire et social est en pleine mutation. Les orientations politiques (accès au soins…), budgétaires (rationalisation des dépenses…), les progrès technologiques (intervenir sans opérer, objets connectés pour les personnes âgées…), les changements de comportements des citoyens (consommation de soins de bien-être…), les principes de précaution en santé publique (développement de la surveillance et des procédures de contrôle…), la pyramide des âges vieillissantes des actifs en emploi (seront-ils remplacés 1 pour 1 ?), le vieillissement de la population et de la perte d’autonomie, etc. tous ces facteurs recomposent l’organisation du secteur, l’implantation territoriale des établissements , et modifient le besoin en métiers et compétences. De nouvelles porosités apparaissent entre les activités de la santé et du social. Ainsi, œuvrer pour le maintien de l’autonomie oblige à construire des passerelles entre ces deux domaines et à faire coopérer les professionnels).

 

Par exemple :

  • Dans la santé, l’un des effets de ces évolutions se lit à travers de nouvelles concentrations des hôpitaux au sein de « groupements hospitaliers de territoires », pour mutualiser les moyens, offrir des plateaux techniques pointus, avec en contrepartie le développement de services de proximités, comme des centres de santé. C’est aussi la progression des soins en ambulatoires (on ne reste à l’hôpital qu’en journée, le temps de l’intervention) et à domicile (ce sont les professionnels qui se déplacent au chevet de la personne). La coopération des professionnels de santé de ville et hospitaliers est fortement encouragée pour un meilleur accompagnement de patients dont la prise en charge nécessite de dérouler un parcours de santé (patients âgés, patients atteints de maladie chronique).

 

  • Dans le secteur social, on observe aussi des concentrations de petits établissements qui se regroupent au sein de grandes fédérations. On constate aussi de plus en plus de financements par « actions », qui nécessitent de répondre à des appels à projets, avec une mise en concurrence, etc.

 

  • Concernant la santé comme le social, la prise en charge des personnes âgées va impliquer une plus grande diversité de professionnels, de tous niveaux de qualification.

 

 

Transformation et ajustement des besoins en main d'oeuvre

En conséquence, d’une part les métiers se transforment qualitativement, dans leurs missions. Par exemple, des professionnels de toutes disciplines auront en charge des populations plus dépendantes, avec l’apparition de spécialisations. D'autre part, les métiers se développent quantitativement, avec des besoins en effectifs contrastés, par exemple :

 

 

⇥ augmentation des besoins de professionnels de la rééducation comme les masseurs-kinésithérapeutes très recherchés en établissement de soins de suite (on se rétablit moins vite avec l’âge, etc.) ;

 

⇥ développement de fonctions de coordination pour faire travailler de concert tous les professionnels qui vont se succéder auprès d’une personne en soins à domicile, ou tout au long de son parcours de soins, d’un service spécialisé à un autre. Les fonctions d’encadrement aussi sont en forte croissance : + 42 % pour les cadres de santé et + 9 % pour les cadres de l’intervention socio-éducative entre 2009 et 2014, alors que pour la même période l’emploi total régional ne croît que de 1 %.

 

 

 

 

Evolution des formations et des certifications

 

Dans le cadre du plan pour les métiers de l’autonomie, des certifications ont fusionné : les diplômes d’aides médico-psychologiques et d’auxiliaires de vie sociale disparaissent au profit du diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social, DEAES, toujours de niveau V (CAP).

 

 

Des professionnels voient leurs certifications homologuées à un niveau supérieur (le certificat de capacité des orthophonistes passe du niveau II à I dès 2017, par exemple). D’autres voient leurs fonctions reconnues à de meilleurs niveaux statutaires, en lien, notamment, avec des rôles complexifiés et de nouvelles responsabilités : récemment en 2014, les maïeuticiens (ou sages-femmes) ont obtenu, en hôpital, un statut médical spécifique.

 

Pour en savoir plus sur les métiers de la santé et du social, chiffres-clés emploi, marché du travail, formation ou analyses, vous pouvez consulter :

 

 Le site de l'ORM
entre[prise] de vue (cité des métiers Marseille Provence-Alpes-Côte d'Azur),
un projet du programme Opera2m soutenu par le Fond Social Européen
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www.orm-paca.org
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